Historique
60 ans d’Entraide allemande en France 1951 - 2011
Une première association du nom de “Deutscher Hilfsverein “ (Association d’aide allemande) créée en 1951 engendra en 1966 le “Deutsches Sozialwerk” (Entraide allemande) en France; la création de cette institution fut étroitement liée aux conséquences de la deuxième guerre mondiale.
Un peu d’histoire
Après l’effondrement du Reich hitlérien, quelques 700.000 soldats allemands restèrent en captivité en France. Lorsqu’ils furent libérés, environ 150.000 d’entre eux décidèrent de rester en France en tant que travailleurs libres. La plupart firent de ce pays leur seconde patrie, soit parce que la situation dans la zone d’occupation soviétique de l’Allemagne, d’où venait une grande partie d’entre eux, était peu favorable à un retour, soit parce qu’ils venaient de régions d’Europe qui n’avaient pas été rattachées à la République Fédérale d’Allemagne. Ces hommes, qui s’étaient proposés de refaire leur vie en France - souvent dans des conditions difficiles - ne pouvaient compter que sur eux-mêmes. Un émigrant allemand, qui durant l’occupation avait appartenu à la résistance française et qui jadis s’était opposé en Allemagne au régime nazi, prit la décision de venir en aide à ses compatriotes. C’est cet homme, Albert Preuss, social-démocrate et syndicaliste, qui fut à la fin de la guerre le représentant de la nouvelle Confédération syndicale allemande en France, qui fonda avec des amis l’"Association d’aide allemande".
L’Entraide Allemande aujourd’hui
Entre-temps, les choses ont considérablement changées. Une coopération de plus en plus étroite entre la France et l’Allemagne gonfla les rangs des travailleurs allemands en France, lesquels, venus d’abord travailler à titre temporaire, décidèrent bien souvent de s’établir définitivement en France. La mobilité au sein de l’Union Européenne, notamment après les accords de Schengen, a confirmé cette évolution. Ce nouvel apport diversifia notablement l’activité de l’Entraide allemande et lui conféra un caractère non plus provisoire, mais permanent. L’Entraide allemande en France est aujourd’hui une institution, qui a sa place parmi bien d’autres institutions franco-allemandes et qui, si elle devait disparaître, laisserait un grand vide difficile à combler.